Imagine-t-on fréquenter un kiosque à journaux où ne serait disponible qu’un seul titre, celui qui correspond à ses opinions. C’est pourtant ce que propose Facebook : un univers de confort intellectuel, qui mêle paradoxalement l’absence de confrontation à de différentes idées et la mise en avant de contenus polémiques propres à nous retenir sur ses pages.

Facebook affiche 1,59 milliard de lecteurs. Chaque lecteur est analysé par un algorithme, une intelligence artificielle qui connaît tous nos centres d’intérêts. Il sait par exemple quelle est la dernière page consultée, ce qui la constitue, quel est le destinataire de l’information diffusée. Facebook, c’est une entreprise cotée en bourse. Le patron, Mark Zuckerberg possède une fortune estimée à 70,8 milliards de dollars, huitième fortune mondiale… Outre qu’il possède le puissant réseau social, il détient également WattsApp et Instagram qui drainent pratiquement 5 milliards d’utilisateurs, eux deux.
Nos précieux profils (goûts, opinions, lectures, centres d’intérêts…) sont monnayés au plus offrant par exemple comme Cambridge Analytica, cette agence publicitaire qui, grâce à nos profils, peuvent habillement nous fourguer des publicités sur mesure. Pire ces données ont été vendues à l’OTAN qui connaît nos opinions face à l’Organisation du Traité Atlantique Nord. Donc aujourd’hui, grâce à Facebook, les responsables de l’OTAN savent exactement ce que nous pensons d’eux. Le pire, c’est que les utilisateurs des réseaux sociaux se fliquent eux-mêmes. Dernièrement, une amie pro palestinienne a eu la désagréable surprise de voir se refuser un appel au boycott de produits israéliens issus des colonies juives. Ce n’est guère étonnant quand on sait que Mark Zuckerberg est un sioniste acharné et convaincu…
Au cours de la guerre froide, les troupes américaines de l’OTAN étaient stationnées à la base de Florennes et ils avaient installé des missiles pointés vers l’Est. Les mouvements de paix, dont je faisais partie, allait manifester chaque dimanche devant la caserne. Un agent de la sûreté nous pistait et nous prenait en photo. En clair, il nous fichait. A l’heure actuelle, ces agents peuvent aller au chômage. Une société privée se charge de leur boulot…
Freddy Guidé
FaceBook propose , le public dispose , croit-on . La bonne blague……..
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