L’expédition Bracke – Heuschen à Charleroi

Ce groupe était composé de Flamands appartenant à l’organisme « De Vlag » dont le local se situait place Charles II, 22 . Ils collaboraient activement avec le feldgendarmerie et la Werbestelle (bureau de recrutement). Ils avaient l’autorisation de procéder à des arrestations. Suivons-les au travers des rues de Charleroi.
Ils partirent en bande pour arrêter Monsieur Pierre Hens qu’ils ne trouvèrent pas à la rue du Parc n° 76 car l’adresse qu’ils possédaient était périmée. L’homme n’y habitait plus depuis 1938.
Ils se mirent alors à la recherche de Monsieur Adrien Marquet, ancien conseiller communal. La recherche fut vaine car l’homme n’avait plus de résidence officielle en Belgique.
Vers 1 heure du matin, ils se rendirent au domicile de la famille Barth habitant au 17 rue Léon Bernus. Telle une bande de sauvages, ils firent un tel tapage pour qu’on leur ouvre la porte qu’ils en réveillèrent les voisins. Mademoiselle Jane Barth, professeur au lycée de Morlanwelz, finit par leur ouvrir la porte. Ils fouillèrent toute la maison à la recherche des frères de cette personne détruisant pas mal d’objets et volant d’autres d’une certaine valeur… Fou de rage, l’un des hommes abattit Melle Barth d’une balle dans la nuque. Son corps fut retrouvé dans le vestibule de la maison.

Un des deux frères , Monsieur Marcel Barth, ingénieur aux ACEC et professeur à l’UT s’était enfui en entendant le raffut mené par les bandits. Il s’était sauvé par l’arrière de la maison et escaladant une clôture, il s’était caché dans une véranda de la maison voisine. Cependant, les énergumènes le retrouvèrent . L’homme tenta de se défendre car il était aux prises avec trois adversaires. Il fut abattu lui aussi d’une balle dans la nuque.
L’autre frère, Monsieur Lucien Barth, échappa à la mort parce qu’en ce moment, il travaillait à la Fabrique de, Fer. Averti des événements qui se déroulaient chez lui, il rentra et trouva les corps sans vie de sa sœur et de son frère. Peu de temps après son retour, trois individus vinrent l’arrêter et le conduisirent au siège de la formation B, rappelons-le, rue du Parc 29 où il fut interrogé sans relâche.
Après ces crimes, les assassins s’en furent et se rendirent ensuite au domicile de monsieur Pierre Vilain, avocat, habitant au n° 27 boulevard Defontaine. L’avocat et son père étant absents, ils renoncèrent vu l’absence de réponse.
Résumé par Robert Tangre
A suivre : « l’expédition de Georges Wéry ».