Le commencement des représailles
Dès que l’assassinat du bourgmestre rexiste Englebin fut connu des rexistes carolos, ceux-ci se réunirent sans tarder pour envisager les représailles qu’ils allaient entreprendre. L’échevin Merlot*, de la Formation B fit interpeller la direction fasciste dont le siège central se trouvait au 1039 de la chaussée de Waterloo à Uccle.
Victor Matthys, chef a.i. de Rex en l’absence de Degrelle combattant sur le front de l’est, réagit immédiatement sans réfléchir à la gravité des faits, sans attendre de connaître les circonstances du drame, sans la moindre enquête préalable. La responsabilité de cet homme qui prit de la sorte des décisions qui resteront inexcusables devant l’Histoire.
Il alerta tous ses collaborateurs et fit dresser des listes d’otages susceptibles de payer de leur vie.
Il téléphona aussi à son contact, un capitaine allemand pour lui notifier les faits survenus et lui signaler les représailles qui allaient s’en suivre. L’Allemand marqua immédiatement son accord sans la moindre condition.
Pendant ce temps, plusieurs dizaines de rexistes avaient gagné les lieux et Matthys fit appel aux volontaires. Comme ceux-ci furent nombreux à lever la main, il fut procédé à la désignation de 25 participants.
Pendant ce temps, à Charleroi, les fascistes s’étaient déjà regroupés et l’on parla de rassembler une trentaine d’otages.
Déjà tout surexcités, ces traîtres à la patrie définissaient la stratégie qu’ils allaient mettre au point. Or pendant, ces discussions, des incendies avaient déjà éclaté dans Charleroi.
Les représailles venaient de commencer.
Résumé effectué par Robert Tangre
A suivre.
- Henri Merlot né à Liège en 1903 était domicilié à Marchienne-au-Pont. Rexiste depuis 1936, il s’engagea dans la Légion Wallonne en 1941et fit partie du premier contingent parti combattre sur le front russe. Il est nommé échevin de l’enseignement technique et des sports début 1943. Il portera une lourde part des responsabilités dans la tragédie qui s’en suivra.
Nouvelles de l'asbl Le Progrès 