Depuis près de 20 ans maintenant, la CNAPD milite pour la dissolution de l’OTAN

Créée en 1949, l’OTAN est en théorie une alliance militaire régionale de défense commune entre l’Europe et l’Amérique du Nord. L’objectif déclaré de l’organisation était d’assurer la défense collective de son territoire contre la menace ressentie à l’Est, vis-à-vis de l’Union soviétique. 

La légalité de l’OTAN trouve son fondement dans l’article 51 de la Charte des Nations Unies, qui consacre le droit à la légitime défense individuelle et collective. 

Si, en 1949, les 12 pays signataires du Traité de Washington insistaient sur le caractère purement défensif de l’OTAN, la réalité actuelle est bien différente. L’effondrement du bloc soviétique – donc de la menace qui a poussé officiellement à la création de l’OTAN – aurait dû remettre en question l’existence de l’alliance, et en signifier sa dissolution. Mais cela n’a guère été le cas. Au contraire, au lieu de disparaître, l’OTAN s’est élargie vers le Sud et vers l’Est, aux abords des frontières russes. Parallèlement, l’OTAN s’est progressivement auto-définie comme « une organisation de gestion de crise à même d’entreprendre un large éventail d’opérations et de missions militaires », favorisant l’engagement dans des guerres destructrices portées de plus en plus loin des frontières de ses États membres. Sans aucune légitimité, et très souvent dans l’illégalité. 

L’OTAN est devenue une alliance militaire hors frontières et hors Traité. De bouclier, elle est devenue une épée. 

 Lors du sommet à Madrid en juin 2022, l’OTAN a adopté un nouveau concept stratégique. Document essentiel et central de l’OTAN, il définit les orientations politiques et militaires de l’alliance (et donc pour une très large part celles de la Belgique, puisque notre pays fonde la majeure partie de sa politique de sécurité et de défense sur l’OTAN) pour la décennie à venir. Ce document contient de nouveaux éléments extrêmement problématiques pour lesquels nous avons demandé l’avis des partis politiques, dans la perspective des élections de ce mois de juin 2024.  

Le chapitre sur l’OTAN de notre « questionnairemémorandum » envoyé aux partis politiques, portait plus précisément sur l’extension des raisons d’entrée en guerre de l’OTAN, les relations entre l’OTAN et la Chine, les technologies émergentes et de rupture et sur les liens entre l’OTAN et les Nations Unies. Une synthèse des réponses des partis vous est présentée ici. La totalité des réponses à notre questionnaire est consultable sur le site de la CNAPD.

A suivre

Samuel Legros

Extrait du site du CNAPD

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