
Le massacre de Marzabotto (en italien strage di Marzabotto) est un massacre perpétré entre le 29 septembre et le 5 octobre 1944 en Italie, par les Waffen-SS de la 16e Panzergrenadierdivision SS Reichsführer-SSmenée par le commandant Walter Reder[1] en Émilie-Romagne près de Bologne[2]. Il a fait au moins 770 victimes, et est le plus meurtrier sur le front de l’Ouest par les Waffen-SS. Il est aussi la tuerie la plus meurtrière en Italie.
Histoire
C’est au-dessus de la plaine sur les contreforts des Apennins, dans les bourgs de Marzabotto, Monzuno et de Grizzana Morandi que se déroula le massacre. On rapporte 955 à 1839 morts ; c’est le massacre de civils le plus meurtrier perpétré par les Nazis en Europe occidentale. En italien il est le plus souvent appelé « strage di Marzabotto » ou « eccidio di Monte Sole » (soit « massacre de Monte Sole »).
Le documentaire de Frédéric Rossif, De Nuremberg à Nuremberg, fait état de témoignages attestant du massacre, rapportant des cas d’enfants jetés vivants dans les flammes ou de nouveau-nés décapités.
Parmi les victimes, 45 avaient moins de 2 ans, 110 moins de 10, 95 moins de 16. 142 avaient plus de 60 ans. Il y avait 316 femmes et 5 prêtres.
Jugé et condamné à la prison à vie en 1951, Walter Reder obtient une libération anticipée en 1984 et décède en Autriche en 1991. En 2007, le tribunal militaire de La Spezia a condamné par contumace à la prison à vie dix accusés pour les événements de Monte Sole].
Filmographie
L’uomo Che Verrà réalisé par Giorgio Diritti, sorti en Italie en 2009, mais non encore distribué en France, raconte l’histoire de la vie des habitants de la région quelques jours avant et pendant le massacre de Marzabotto. Ce film a reçu de nombreuses récompenses. On retrouve notamment Raffaele Sole, assassiné puis décapité le 13 octobre 1944, et dont le corps a été retrouvé à la fin de l’hiver Zabban dans le rôle de Giovanni Fornasini, le prêtre martyr de Monte 1944
Extrait de Wikipédia