Jacques Lemaître

Depuis plusieurs semaines, nous publiions des articles signés Jacques Lemaître, mais qui est donc ce personnage ?
Jacques Lemaître est né dans la région bruxelloise en 1923 et décédé à La Louvière le 7 mars 2014.

Jeune communiste en 1936, il fut résistant, partisan armé, engagé volontaire. Il devint membre du PCB en 1944.

Jacques était diplômé docteur en médecine et il exerça en cardiologie. Il fut conséquent dans son engagement social et choisit  d’exercer da profession dans un hôpital public, la clinique de La Hestre. La clinique fut fermée lors du transfert des activités médicales à l’hôpital Tivoli de La Louvière. A ce moment seuls deux médecins restèrent salariés, lui donc et le camarade Meesters

Membre du Comité fédéral de Thudinie, arrondissement où il résidait. Il fut élu régulièrement membre du Comité central du PCB depuis 1973. Militant de la CGSP, il s’activa beaucoup dans la grève de 1960 – 61. Il a été aussi un des animateur du GERM (groupe d’étude pour la réforme de la médecine) et vice-président de la Fondation Willy Peers dont il fut le collègue et le camarade.

Il est l’auteur de nombreuses publications et articles parus dans les Cahiers marxistes.

Jacques Lemaître avait épousé Michèle Fonteyne, fille de Jean Fonteyne auquel leur fils Jean a consacré une biographie sous le titre « C’est un joli nom camarade ».

Michel et Jacques Lemaître ont mené de nombreuses recherches sur l’histoire du PC dans la région du Centre. Ces inédits et d’autres documents de leur parcours militant, inventoriés par leurs soins, sont consultables au CArCoB.

CarCoB

Souvenirs personnels

Lors des élections avant la régionalisation du pays, les listes électorales pour le Sénat concernaient les arrondissements de Charleroi et de Thuin. C’est ainsi que notre camarade fut repris comme tête de liste à plusieurs reprises.

Après avoir quitté l’enseignement en1988, je fus appelé à côtoyer à de nombreuses reprises le couple Jacques et Michèle. A un moment donné, conscients de la diminution du nombre de militants dans leur région, ils souhaitèrent en accord avec leurs membres, couper la Thudinie en deux. Les régions de Beaumont, Chimay, et Erquelinnes fut transférées à la région de Charleroi tandis que l’autre partie regroupant Manage, Morlanwelz et Binche fut rattachée à la fédération du Centre. Leur caisse fédérale fut coupée en deux et les montants transférés aux deux régionales.

A cette époque, Jacques s’investit davantage dans ses recherches historiques. Dépositaire des archives de son beau-père, Jean Fonteyne, il eut de quoi investiguer sur l’histoire du mouvement ouvrier. C’est à partir de ce moment que nous avons pas mal travaillé ensemble. Comme il avait appris que mon désir était lié à la sauvegarde de la vieille Maison du Peuple de Dampremy et à la conservation et surtout le classement de nos archives proches, il me conseilla de travailler avec l’IHOES de Seraing ( Institut d’Histoire Ouvrière Economique et sociale. Je fis ainsi la connaissance de Marcel Deprez, ancien inspecteur principal de la Communauté Française de Belgique et Michel Hannotte, l’un et l’autre respectivement président et directeur de l’association.

La grande salle de notre bâtiment fut complétement rénovée et nous créâmes le Cercle Louis Tayenne. Jacques devint des premiers chercheurs à fouiller dans nos archives suivi par Monique Rappez et Roger Nicolas dont nous avons publié un grand nombre de ses articles. Le temps passant, Georges, Claudine, Micheline, Claude, Louise et François s’engagèrent à leur tour

De son côté , Michèle Fonteyne, son épouse continua à conserver des liens importants avec les anciens militants de l’ancienne Fédération de Thudinie. Avec l’année 2000, elle déclara forfait et je dus prendre la relève, chose qui me permit de découvrir la Thudinie dans ses plus petits villages surtout lors des périodes électorales pour faire signer les parrains des listes électorales et les candidats présentés.

J’appris aussi à les connaître davantage car je fus toujours agréablement accueilli dans la maison qu’ils avaient fait construire à Hantes-Wihéries. Parmi mes nombreux souvenirs, ils font partie de ces militants de valeur que j’ai eu l’occasion de côtoyer, de découvrir et de sympathiser. Qu’ils en soient remerciés comme toutes celles ceux que j’ai rencontrés et appris à connaître. A mon âge maintenant très avancé,  ma mémoire toujours très vivace, je peux continuer à transmettre les connaissances qu’ils m’ont transmises.

Robert Tangre

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