L’Etat voyou 

Le livre que les puissants ne veulent pas que vous lisiez !  » Si j’étais président, j’arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement.

D’abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d’autres victimes de l’impérialisme américain. Ensuite, j’annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51e État des États-Unis mais dorénavant – chose curieuse à dire – un pays étranger. Et puis, je réduirais le budget militaire d’au moins 90 %, utilisant le surplus à payer des réparations aux victimes. Ce serait plus que suffisant. Le budget militaire d’une année, soit 330 milliards* de dollars, équivaut à plus de 18 000 dollars de l’heure depuis la naissance de Jésus-Christ. Voilà ce que je ferais les trois premiers jours. Le quatrième jour, je serais assassiné.  »

Ancien fonctionnaire du département d’État, Blum nous rappelle que, s’il n’y a pas de justification au 11 septembre, il y a certainement des raisons. L’État voyou démontre comment, sous couvert de liberté, de démocratie et de droits de l’homme, les États-Unis commettent des actes criminels barbares, et agissent de la façon la plus belliqueuse qui soit.

*Chiffres de 2002

William Blum (Auteur)

William Blum

William Blum, né le 6 mars 1933 et mort le 9 décembre 2018 en Virginie, est un écrivain et journaliste américain, critique de la politique étrangère des États-Unis.

Fils d’immigrants juifs polonais, William Blum grandit à New York dans le quartier de Brooklyn et étudia la comptabilité. D’abord anti-communiste aspirant à devenir officier des services des affaires étrangères, il occupa au milieu des années 1960 un poste lié à l’informatique au Département d’État qu’il quitta en 1967 après avoir, selon lui, perdu ses illusions à la suite de la guerre du Viêt Nam, alors qu’il était auparavant anticommuniste.

Il devint un des fondateurs et des rédacteurs de Washington Free Press, premier journal « alternatif » dans la capitale. En 1969, il a écrit et publié un exposé sur la CIA où étaient révélés les noms et adresses de plus de 200 employés de l’Agence. Il a été journaliste indépendant aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud.

De 1972 à 1973, il a travaillé comme journaliste au Chili, où il a suivi l’« expérience socialiste » du gouvernement Allende. Au milieu des années 1970, il a travaillé à Londres avec l’ex-agent de la CIA Philip Agee (qui aurait été agent du KGB[réf. nécessaire]) et ses associés « à leur projet de mettre au jour le personnel de la CIA et ses méfaits ». Il gagne sa vie en écrivant et en faisant des conférences sur les campus des universités.

Son travail consacre une attention particulière aux agissements de la CIA (prétendant avoir dénoncé les noms et adresses de plus de deux cents membres de l’agence) et aux assassinats organisés. William Blum se considère lui-même comme socialiste et a soutenu les campagnes présidentielles de Ralph Nader.

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