Les Allemands portent la panique au paroxysme
L’autorité allemande se chargea d’entretenir cette panique et même de l’augmenter par un nouveau et horrifiant bain de sang. Dès le 18 août, jour même des funérailles de Courcelles, les journaux de Charleroi asservis à l’occupant annoncèrent la fusillade de 20 terroristes en représailles à l’assassinat du bourgmestre Englebin.

Toutefois, les 20 terroristes dont il est question furent abattus le 24 août. L’ordre du massacre avait été donné par le général SS Jungclaus au chef de la Sipo de Charleroi, le dénommé Walter Michelsen. Ce dernier se mit en rapport avec la Kreiskomandantur et avec d’autres services qui répugnèrent à exécuter l’ordre et même refusèrent.
Bruxelles ordonna alors à la Sipo de procéder à la mort de 20 otages. Le 23 août, Michelsen avait appris qu’un cimetière privé existait à Gosselies*. Un nommé Wahler accompagné de 4 hommes creusèrent une fosse commune de 12 m de longueur, 1m 80 m de largeur et 1 mètre 50 de profondeur.
Le 24 août, Michelsen se rendit à la prison de Charleroi et prit possession de 20 otages qui furent transportés en camion à Gosselies. Il fit arrêter le véhicule à une centaine de mètres de la tombe. Les otages furent descendus par groupe de 5, les mains liées, les yeux bandés et acheminés vers la fosse où ils furent abattus d’un coup de feu dans la nuque. Cette tuerie fut cette fois accomplie par des Allemands.

- L’auteur du livre devait ignorer que le lieu où se déroula cet assassinat collectif fut le sitedu Diarbois situé sur Jumet où l’on retrouva après la guerre 201 cadavres.
A suivre