Les tueurs
Les hommes qui perpétrèrent Les abominables crimes venaient en partie de Bruxelles ou étaient originaires de la région de Charleroi.
Nous vous avons déjà raconté comment le complot avait été ourdi par l’Etat-Major de Rex à Bruxelles dont le principal responsable était Victor Matthys, Führer a.i. de Rex.

Ce parti avait comme ambition d’accaparer tous les postes de commandes et toutes les fonctions du pays. Il avait ainsi mis sur pied quantité de services et de sections et sous-sections dans toutes les villes de ,Belgique, majoritairement en Wallonie et à Bruxelles.
Les hommes venant de Bruxelles faisaient partie
- De l’Etat-Major de Rex
- Du personnel administratif de ce parti
- De la Formation B chargée de la protection des chefs
- Du département de la sécurité et de l’information
- De la Brigade Z chargée des arrestations, auteurs de tortures, assassinats. Ceux-ci étaient déjà les auteurs de 44 malversations. Leur chef opérationnel était Victor Matthys. Elle fournit ainsi un nombre important de tueurs.
Les participants de Charleroi appartenaient
- A la Brigade DSI sise avenue de Waterloo 50 à Charleroi, chargée de la protection des autorités rexistes du Grand-Charleroi
- En 1943, le collège échevinal de Charleroi avait créé une police spéciale ne relevant pas de l’autorité du commissaire de police. Elle portait le nom de Police 50 mais aucun de ses membres ne participa aux représailles sanglantes.
- La Formation B ( rue du Parc 25) devait protéger les autorités rexistes du Grand-Charleroi. Ils avaient accompli le plus grand nombre de représailles dont de nombreux assassinats. Un grand nombre d’entre eux furent exécutés par la suite lors de leur comparution devant la justice belge rétablie dans ses fonctions.
- D’autres organismes y participèrent comme les Hilfsfeldgendarmerie, les Zivilfahnders, des membres du groupe flamand De Vlag et des Gardes wallonnes.
Après les nombreuses représailles qui avaient déjà endeuillé la région, ils étaient environ 150 à se rendre sur le lieu du drame à venir. Des dispositions furent prises et tout le quartier fut surveillé par des sentinelles.
C’est à l’aube naissante qu’arrivèrent les cadres supérieurs comme Victor Matthys et les membres de son Etat-Major tout comme des personnalités carolorégiennes comme l’échevin Pevenasse.
Matthys rassembla tout le monde et fit appel aux volontaires devant abattre les otages. Les prisonniers devaient être amenés dans le petit virage de la rue à petite distance de la maison Hublou. Leurs corps seraient déposés dans la prairie voisine. Les façons de tuer furent définies ; une balle dans la nuque puis une autre dans la tempe. Les prisonniers devaient être entourés de deux assassins. 45 à 50 membres se portèrent volontaires.
On fit miroiter à ces individus qu’ils pourraient ainsi porter l’insigne du sang réservé à ceux qui avaient supprimé un ennemi du mouvement Rex.
Ces hommes se groupèrent en une longue colonne composée de deux membres. Le rôle des bandits situés à l’intérieur de la maison fut défini. Tout réglé, l’ordre fut donné de mettre en mouvement les moteurs des voitures et du camions pour étouffer le bruit des détonations.
A suivre
Résumé effectué par Robert Tangre