L’expédition Châtelet- Bouffioulx

C’est une des expéditions la plus compliquée et la plus difficile à démêler. Elle est toutefois la plus importante de cette nuit tragique. Ils étaient dix membres et devaient appréhender huit personnes. A leur tête se trouvait le Liégeois Flament Polet le commandant bruxellois Pauly Pierre.
Immédiatement, il se dirigèrent vers le 195 de la rue de la Station à Châtelet pour arrêter le dentiste, M. Camille Téchy qui, averti que son nom figurait sur une liste d’otages s’était enfui. Après avoir visité toute la maison, les assaillants y mirent le feu.
Ils se rendirent ensuite chez M. Marcel Lebon, garde -champêtre habitant rue des Français à Châtelet également. La personne qu’ils recherchaient était membre du M.N.B (Mouvement National Belge, antinazi). L’homme était absent et ils voulurent dans un premier temps enlever son épouse mais finalement y renoncèrent.

C’est alors qu’ils partirent pour aller capturer M. Joseph Bureau, agent principal de police de Châtelet. Ce dernier qui n’était pas inquiet dormait paisiblement. Ils le firent lever . Celui-ci enfila son uniforme et fut emmené par les brigands.
Remontés dans une de leurs voitures, ils se dirigèrent vers la maison de M. Georges Baire, commissaire adjoint de police habitant rue d’Acoz, 40. La maison était vide d’occupants et les fascistes se rendirent visiter le bureau de la police situé place de la Victoire. Leur recherche de nouveau vaine, ils allèrent visiter un autre local où deux policiers étaient de faction.
De nouveau gros-jean, ils se dirigèrent vers Bouffioulx, à le rue Vandervelde n° 8 pour se saisir de M. Marcel Houyoux, cafetier. Ayant perçu le bruit causé par ses visiteurs, l’homme s’habilla rapidement et put sorti par la cave de son domicile donnant sur son jardin d’où il put aller se cacher pour le restant de la nuit. De retour, le lendemain, dans son domicile, M. Houyoux ne put que constater que le désordre qui y régnait et les traces de divers foyers d’incendie que les voyous avaient tenter d’allumer.

La personne suivante chez laquelle, ils se rendirent était M. Léon Gilles , agent de police qu’ils arrêtèrent.
Il était aux environs de quatre heures du matin et en cours de route, les bandits s’arrêtèrent devant la maison de Monsieur Léon Nolard, commissaire adjoint qui était alité car blessé aux jambes. Ils lui ordonnèrent de s’habiller et l’emmenèrent avec eux et regagnèrent Charleroi avec leurs prisonniers .
Résumé effectué par Robert Tangre
A suivre : « La première expédition de Joseph Pévenasse ».