L’expédition de Montigny-le-Tilleul et de Marchienne-au-Pont ( suite n°19)

Cette expédition fut une des plus tragiques en péripéties. Le groupe était dirigé par un Carolo dénommé Jules Roosens. Il était chargé d’arrêter 8 à 9 personnes et de les conduire à Courcelles. L’équipe se rendit        d’abord chez un industriel M Léon Mathy habitant rue Beaumont 106 à Marchienne-au-Pont. L’homme ne fut pas arrêté malgré le fait qu’il aurait été déclaré par la Feldgendarmerie, responsable de l’explosion de la maison de Roosens.

Les bandits devaient ensuite s’emparer De M. Edmond Jacqmin, bourgmestre de la commune et secrétaire des mutualités syndicales socialistes habitant rue de Beaumont 507. Ce  dernier se sentant menacé ne logeait plus chez lui depuis plus d’un mois.

Le docteur Clotaire Cornet était membre du Front de l’Indépendance

L’équipe se dirigea vers Montigny-le tilleul pour arrêter Monsieur le docteur Clotaire Cornet qui faisait partie du Front de l’Indépendance . Le bourgmestre se sentant menacé avait pris le maquis. Seul le père de M Cornet fut arrêté mais relâché aux Quatre Chemins de Landelles. Pendant ce temps, les fascistes restés sur place avaient mis le feu à la maison du médecin. Les pompiers de Charleroi avertis furent stoppés par des fascistes et reçurent l’ordre de rentrer à leur dépôt par l’échevin rexiste Desclin.

Sur la liste des personnes à arrêter figurait le docteur Huberland habitant au 49 de la rue de Marchienne à Montigny-le-Tilleul. Le médecin qui avait été appelé au secours des trois personnes de la famille Bousman de Bomerée était rentré chez lui. Le médecin abritait aussi son frère Albert. Il descendit ouvrir aux coups donnés sur la porte de sa maison. Les bandits ne fouillèrent pas la maison et le docteur Huberland était emmené par les fascistes.

Les rexistes se rendirent ensuite chez le greffier M. Oscar Deulin, domicilié à Montigny également, rue de Marchienne,7 4. Le greffier dut monter dans la voiture aux côtés du docteur Huberland persuadé qu’il ne reverrait jamais son épouse. Les deux hommes furent conduits directement à la maison Hublou à Courcelles et furent obligés de descendre dans la cave de la demeure.

Les bandits se rendirent ensuite chez M. Arthur Delire rue de Châtelet 24 à Marchienne-au-Pont. Cet homme arrêté à trois reprises par les Allemands  avait été déporté en Allemagne comme prisonnier politique. Sa maison était toutefois occupée par des connaissances de la famille du Major Raoul Housiau qui, après s’être caché à Montigny-le-tilleul, était déjà détenu en Allemagne également.

Les bandits reprirent le chemin de Marchienne-au-Pont pour y arrêter le commissaire de police M. Emile Devos qui s’était réfugié chez des voisins. De sa cachette, ce dernier pouvait suivre, à distance, la traque dont il était l’objet. 

Pour la dernière arrestation de la nuit, il est près de 5 h du matin, les individus se dirigèrent vers le n° 8 de la route de Mons à Monceau-sur-Sambre pour arrêter M. René Defalque, directeur des Forges de la Providence. Ce dernier qui avait déjà eu bien des problèmes avec la Feldgendarmerie eut sans doute la vie sauve grâce au chien du gardien de la maison qui aboyait si férocement.

Résumé effectué par Robert TANGRE

A suivre : « L’expédition Châtelet-Bouffioulx. »

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