Les expéditions et les arrestations.
Ils furent quelque 250 fascistes à participer aux diverses expéditions qui allaient débuter. La première que nous allons résumer fut celle commandée par Fernand Michel habitant Charleroi composée d’environ sept personnages. Le premier ordre qu’ils devaient exécuter était l’arrestation de M. Victor François Marchal, cafetier qui vivait avec son gendre et sa petite fille au n° 5 de la rue du Dauphin à Charleroi. Ils ne trouvèrent que le cafetier qui fut arrêté et conduit au siège de la Formation B . Son gendre, M Falony, lui, absent, était suspecté d’être un anti-rexiste.

Pendant ce temps, un autre groupe recherchait Monsieur Fernand Piette habitant rue de la Gendarmerie n° 36 à Charleroi également. L’habitation lui appartenait mais il ne vivait plus dans la localité depuis 13 ans. Ils fouillèrent en vain les 14 appartements de l’immeuble.
D’autres bandits se rendirent ensuite chez M. Michel Massin, chef des travaux à la ville de Charleroi . Ils entrèrent en brisant les vitres de l’habitation. Entendant le remue-ménage, ce dernier s’enfuit par les toits, se coucha dans la corniche de l‘habitation voisine puis n’entendant plus de bruit se risqua à descendre chez son voisin. Pendant ce temps, madame Massin restée au lit fut interrogée à propos de son époux. Ils l’arrêtèrent à la place de ce dernier. A son tour, elle fut accompagnée vers la Formation B. Elle ne devait jamais revenir dans sa maison car elle sera assassinée par la suite.
Enfin, pour terminer leurs visites, les malfrats se rendirent au 49 rue de Montignies où ils croyaient pouvoir arrêter M. Edmond Leclercq, député libéral. Ils ne le trouvèrent pas à cet endroit qui était en fait, le siège de la mutualité libérale.
Ecrit par Robert Tangre
A suivre : l’expédition Delobel à Charleroi