Le conciliabule de la mort.

L’Etat-Major de Rex (1039, chaussée de Waterloo Bruxelles) a constitué entretemps des équipes pour se rendre à Charleroi et les voitures sont prêtes pour la sinistre expédition. Chaque participant a reçu une arme et les hommes embarquent avec eux une grande quantité de bidons d’essence. Il est près de 21 heures et 12 à 15 voitures et un camion se mettent en route. Matthys, le chef A.I. de Rex , en l’absence de Léon Degrelle, participe à l’expédition. Leur but est de rejoindre la permanence de la Formation B située, rue du Parc à Charleroi. L’ambiance des participants allait croissant et l’on buvait. Pour se donner du courage ? La direction de Rex , au grand complet, encadrait entre 100 et 150 participants. Arrivés à Charleroi, ils se mirent à constituer des listes de personnes à abattre dans le cadre des représailles qu’ils allaient organiser. C’est Matthys qui confirmait les noms. De plus, l’ordre était donné que si l’on ne trouvait pas le mari ou le fils, c’était l’épouse qui devait être emmenée. De plus, tout immeuble d’une certaine importance devait être incendié. Toute personne qui résistait devait être immédiatement abattue. Les prisonniers seraient acheminés à proximité du lieu où le bourgmestre rexiste du grand Charleroi avait été abattu , autrement dit, la maison de l’actuelle rue des Martyrs de Courcelles. Les secteurs étaient attribués aux groupes ayant été formés. Il fut conseillé aux hommes de se présenter comme s’ils étaient allemands. Les commandos sont maintenant prêts, il est 24 h 30.
Résumé effectué par Robert Tangre
A suivre : « Les expéditions et les arrestations ».