
Les médias nous gonflent avec les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Il n’y en a plus que pour cet attentat que d’emblée on a nommé “attentat terroriste”. Repris en boucle par l’ensemble des médias du monde entier. Une propagande soigneusement orchestrée
Mais le 11 septembre 1973, il s’est produit aussi un autre attentat pudiquement appelé “coup d’état”. Il est vrai que celui-ci se déroulait au Chili qui n’est pas “la plus grande démocratie du monde” comme aime à le dire les E-U qui se sont autoproclamées comme telle ! Le terme attentat terroriste, c’est donc une question sémantique avant tout.
Pourtant à Santiago du Chili tout est en place pour commettre un attentat favorisé par “la plus grande démocratie du monde”. Le président Allende, élu trois ans plus tôt à la tête du gouvernent avec l “Unité Populaire”, un parti de gauche. Il a la mauvaise idée de nationaliser les entreprises les plus rentables, ce qui provoque la colère du Président des E-U, Richard Nixon. Il confie des lors la mission à Henry Kissinger de mettre tout en œuvre pour entraver la marche de l’Unité Populaire ce qu’il s’empressera de faire avec l’aide de la CIA et à coups de millions de dollars.
La démocratie telle que la conçoivent les E-U d’Amérique n’est pas du tout ce que fait le Président Salvador Allende. Il commence par une grande réforme agraire et exproprie les grands propriétaires terriens puis nationalise les entreprises. Une entrée en matière peu appréciée par les E-U car démocratie nord-américaine rime avec néolibéralisme. Alors, Henry Kissinger fait appel aux Chicago boys, qui ont été formés par Milton Friedman, le chantre du libéralisme pur et dur. Dès lors ces braves garçons vont littéralement acheter l’opposition de droite et semer la zizanie dans le pays.
Réveillé, le Président Salvador Allende tente sans succès d’entrer en contact avec les putschistes. Vers 7h, la capitale est déjà en grande partie passée sous leur contrôle.
Allende s’adresse à la nation et annonce son intention de « défendre le gouvernement qui représente la volonté du peuple ».
Un avion est mis à sa disposition ; il refuse de fuir. Menacé de bombardement, il refuse également de se rendre. A 9 h 10 commence le mitraillage par des tanks du palais présidentiel de la Moneda. Sa garde résiste.
A midi, des avions de chasse bombardent le bâtiment.
A 14 h, une délégation de ses occupants munis d’un drapeau blanc sort pour organiser la reddition. Allende leur a dit qu’il les suivrait. Il se suicide à l’aide de son pistolet mitrailleur. Le putsch triomphe.
Fin d’un songe de trois années, début d’une nuit de près de vingt ans avec la prise de pouvoir de Augusto Pinochet qui laisse rêveur un bilan humain en matière de droits de l’homme. En 2006, à la question de savoir si un jour, les E-U reconnaîtront leurs responsabilités dans ce triste épisode de l’histoire contemporaine du Chili, Colin Powell a eu cette réponse : “Cela ne fait pas partie de l’histoire américaine”. Circulez. Il n’y a rien à voir !”…
Freddy Guidé