Libres propos: « Le français d’abord »

Au sein du pacte d’excellence, la Fédération Wallonie Bruxelles a fait passer un décret visant, pour tout le monde, la maîtrise de l’apprentissage. A l’école ce sera le français d’abord titrait fièrement la presse.

Ce décret ne concerne-t-il que les élèves de l’école primaire ? Notre ex-premier ministre, Charles Michel, ferait bien de s’inspirer de ce décret pour nous parler en français, lui qui n’a pas hésité à truffer ses déclarations de mots anglais comme « tax swift » ou comme autrefois à la Chambre, après les attentats de Bruxelles un vibrant retour aux affaires avec « And now, back to business ».

La presse écrite n’est pas en reste et ne prend même plus la peine de traduire les discours ministériels en français… Parfois, il convient de se munir d’un solide dictionnaire anglo-français pour appréhender certains articles. Pas sûr non plus que certains anglophones s’y retrouvent car certaines expressions sont inappropriées…

Il y a quelques temps, mon épouse et moi assistions à la projection d’un documentaire organisé par le journal Le Soir à Bruxelles. La projection était suivie d’un débat animé par Béatrice Delvaux (rédactrice en chef du Soir). Au début, le débat se déroulait en français puis on céda la parole à un ambassadeur africain qui s’exprima en anglais.  Béatrice Delvaux ne se donna même pas la peine de traduire et puis le reste du débat se déroula dans la langue de Shakespeare laissant le public francophone en rade.

Alors, le français d’abord ?

Freddy Guidé

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